Les discussions dans les médias de Suisse alémanique autour de cette nouvelle formation ont échauffé les esprits durant la première moitié de 2021. Elles concernaient surtout l’orientation vers les compétences opérationnelles et sa mise en œuvre. Cela a parfois pu être éprouvant pour les personnes impliquées, mais montre aussi clairement que cette formation couvre un champ large et varié et concerne de nombreux acteurs. Et qu’en Suisse, les gens se préoccupent de l’avenir de la formation commerciale initiale. C’est réjouissant, en particulier dans la perspective de la phase de mise en œuvre, mais cela contraint aussi les participant-e-s à s’investir encore davantage dans la communication et les échanges. 

Ordonnance et plan de formation

Après diverses adaptations résultant des auditions nationales, l’élaboration de la nouvelle formation est officiellement terminée depuis le 16 août 2021. Le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a adopté l’ordonnance sur la formation et le nouveau plan de formation. En juin déjà, la Confédération avait approuvé le nouveau concept pour les langues étrangères qui permet à tou-te-s les jeunes en formation d’en apprendre deux, sans exclure ceux et celles qui ont moins de facilité en ce domaine: soit ils acquièrent des compétences écrites et orales dans les deux langues, soit ils apprennent la deuxième dans un cadre novateur focalisé sur l’oral - comprendre et parler. En outre, les différents partenaires de la formation professionnelle ont décidé de reporter l’introduction de la réforme de l’été 2022 à celui de 2023. Nous devons maintenant tirer profit de cette année supplémentaire pour élaborer les instruments de mise en œuvre sur les trois lieux de formation.  

Instruments pour les entreprises formatrices

Nous sommes désormais dans la phase où il faut concrétiser la réforme, planifier sa mise en œuvre et développer les instruments nécessaires dans ces trois lieux. Cela comprend les dispositions d’exécution pour la procédure de qualification, les modèles pour les plans de formation ou encore les mandats pratiques pour les entreprises formatrices. Tous ces instruments font maintenant l’objet d’un travail engagé. Ainsi, sur la base des normes minimales de la CSBFC, les branches de formation et d’examens élaborent actuellement des instruments différenciés pour la formation en entreprise. Il faudra patienter encore un peu avant d’avoir les résultats et que les entreprises formatrices puissent commencer à travailler sur cette base.

Les informations disponibles permettent toutefois déjà de commencer la planification et de préparer les formateurs-trices pratiques et professionnel-le-s en entreprise au nouvel apprentissage. Le recrutement des nouveaux enseignants pourra lui aussi débuter l’été prochain comme le veut l’usage. Les exigences pour les enseignant-e-s n’ont pas fondamentalement changé. Outre de légères adaptations, l’important est qu’on ne parlera plus du choix du profil dans la procédure de candidature, mais qu’on parlera des options et des domaines à choix disponibles.

Il reste encore une bonne année et demie pour préparer ce grand projet dans les entreprises formatrices, les branches et les écoles spécialisées. Vu l’engagement que connaît notre secteur et les travaux déjà réalisés par les responsables des branches, les personnes chargées de la formation, du développement scolaire et de l’enseignement, nous sommes extrêmement confiants en la réussite de ce nouveau départ en 2023.

08.12.2021